Avant d’intégrer un poste définitivement, un apprenant peut choisir de passer par l’apprentissage d’un métier. Tout en poursuivant sa formation dans ce cas, il peut aussi travailler en alternance au sein d’une entreprise. Il s’agit d’une étape qui permet d’avoir de l’expérience et de connaître l’environnement d’une entreprise sans attendre la fin de sa formation. La question qui se pose est de savoir si on a droit à une période d’essai lorsqu’on est en alternance. Si oui, comment cela se passe-t-il ?
La période d’essai en étant en alternance, cela se passe comment ?
Avant d’intégrer un poste définitivement, un apprenti en alternance et son employeur peuvent définir tout d’abord, une période d’essai.
Cette période doit être mentionnée et visible dans le contrat d’apprentissage ou de professionnalisation du jeune en alternance. Elle permet de découvrir le métier et l’employeur. L’entreprise qui emploie peut aussi évaluer les compétences du jeune apprenti en alternance. À la fin de cette période d’essai, les deux parties peuvent ainsi juger si elles peuvent travailler ensemble ou se quitter en bons termes.
Les conditions à connaître
Dans un contrat d’apprentissage, l’employeur peut définir la durée de l’essai. L’apprenti en alternance peut également exiger cette période pour pouvoir découvrir ses missions et l’employeur. Il s’agit d’un droit encadré par la législation du travail, mais qui n’est obligatoire.
En effet, l’apprenti en alternance doit être considéré comme un employé à part entière et a droit à un contrat clair. Il peut donc, logiquement, disposer d’un droit à une durée d’essai. Si l’entreprise demande à ce que l’apprenant fasse un essai, elle doit bien définir sa durée dans le contrat.
La durée de la période d’essai
Elle peut changer selon le type de contrat. Pour le cas d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation en alternance, un employeur peut embaucher un jeune apprenti en CDD. Dans ce cas, si le contrat dure 6 mois, la période d’essai doit se fixer à 1 mois.
Pour un stagiaire en contrat d’alternance CDI, la période d’essai dépend du poste. Ainsi, le contrat doit mentionner une durée d’essai de 2 mois si l’apprenti vise un poste d’ouvrier. Cette durée est de 3 mois pour les techniciens. Si l’apprenti vise un poste de cadre, son contrat CDI doit mentionner une période d’essai de 4 mois.
Dans les deux cas, lorsque la période d’essai prend fin, l’apprenti peut considérer qu’il est embauché. Ainsi, il bénéficiera des mêmes droits que les salariés de l’entreprise.
La rupture de contrat durant la période d’essai
Si l’apprenti décide de rompre son contrat d’apprentissage durant la période d’essai, il doit déposer une lettre de démission. Il faut noter que cette démarche peut se faire à tout moment et sans préavis. Cependant, l’apprenti doit envoyer une lettre recommandée pour faire connaître sa décision à son employeur. Aucune justification ne lui sera demandée et le contrat d’apprentissage prendra fin dès que l’employeur a pris connaissance la lettre de démission. L’apprenti doit aussi faire part de sa décision à son maître d’apprentissage.
Dans le cas d’un contrat de professionnalisation, en cas de CDD de 6 mois maximum, l’apprenti peut résilier le contrat à tout moment. Il doit rédiger une déclaration de démission, sans préavis et sans justificatif.
Pour un contrat de professionnalisation en CDI, un préavis de 24 à 48 h est obligatoire. Cependant, l’apprenti n’a pas besoin de justifier sa décision.